Article du Parisien du Mercredi 8 Novembre 2000


« Il faut rectifier le tir » PETER LUCCIN, milieu de terrain du PSG
PETER LUCCIN n'est pas content. Suspendu contre Bordeaux, il espérait retrouver à Auxerre un PSG conquérant et enthousiaste. Dans le style de celui qu'il avait quitté contre Rosenborg. La déception a été à la mesure de son attente. Avant le match contre Helsingborg, il insiste sur la qualité de jeu que son équipe doit retrouver d'urgence en Suède. Pour reprendre confiance en elle et se prouver que sa baisse de régime actuelle appartient au passé.

Que doit corriger en priorité le PSG ?
Peter Luccin. On doit revenir à un jeu collectif plus performant, c'est évident. On perd trop vite le ballon en ce moment et, comme nous ne répondons pas présent dans les duels, on s'expose et on connaît de gros problèmes. Il faut rectifier le tir. Et être plus compacts dans le jeu. Ne pas hésiter à faire tourner le ballon pour bien préparer nos actions offensives. Nous savons le faire.
Cela sera-t-il possible en Suède ce soir devant un adversaire qui aura sans doute à coeur de réaliser un exploit contre vous ?
On doit se persuader que oui. Helsingborg doit nous servir à retrouver notre football. Ce match est redevenu important. Trois jours après au Parc des Princes, il y aura Lyon et la meilleure façon de préparer cette rencontre, c'est de gagner en Suède.
La deuxième défaite consécutive en championnat vous a-t-elle inquiété ?
Sur le plan mathématique, non. Nous ne sommes plus leaders et c'est dommage. Mais Sedan, qui a de grosses qualités, n'a qu'un point d'avance sur nous et le titre est loin d'être joué. Ce qui ne m'a pas plu en revanche, c'est que nous n'avons pas retrouvé notre jeu habituel. Il ne faut pas se voiler la face. A Auxerre, nous n'avons jamais réussi à aligner quatre ou cinq passes de suite. Ça, c'est inquiétant.
A quoi attribuez-vous ces erreurs répétées qu'on a du mal à comprendre de la part d'un groupe de la qualité du PSG ?
C'est peut-être mental. Après Rosenborg, on a cru que c'était arrivé, alors que rien ne s'est encore passé. Toujours est-il qu'à Auxerre nous avons joué sans idée directrice. Un football beaucoup trop désordonné. Il y avait des espaces énormes entre nos lignes, et Christian et Anelka devant n'ont pratiquement jamais reçu un ballon exploitable.

Propos recueillis par Jacques Touffait