Article du Parisien du Jeudi 2 Novembre 2000
BLESSÉ à une cheville contre Rosenborg (7-2) puis
suspendu contre Bordeaux (1-2), Peter Luccin fera son retour samedi
à Auxerre au sein d'une équipe où
il se sent de mieux en mieux.
Vous n'avez pas participé à la défaite contre
Bordeaux. Comment avez-vous vécu ce match ?
Peter Luccin. J'étais devant ma télé et j'ai eu
les boules ! J'ai passé mon temps à me lever, à me
rasseoir. Qu'est-ce que j'étais tendu !
Le PSG n'a que deux points d'avance sur Lille et Sedan (2e)
et trois sur Guingamp (5e).
Cela vous surprend-il ?
Ce championnat est un peu fou. Mais il faudra voir en fin de
saison… Trop de gens disent que le niveau n'est pas bon.
Ça ne veut rien dire. Simplement, certaines équipes
tardent un peu à prendre leurs marques. Et puis regardez :
Chilavert vient de signer à Strasbourg. Si le championnat
était si bidon que ça, il ne serait pas venu.
Je crois que toutes les équipes ont progressé
tactiquement. En Italie, on ne voit pas tout le temps de super
matchs.
Pensez-vous que le PSG est la meilleure équipe où vous
ayez joué ?
A Marseille, avec Laurent Blanc ou Dugarry, nous possédions plus
d'individualités. Mais collectivement, je crois que le PSG est
plus fort. Chacun se sent plus responsable. Si aucun leader ne se
dégage, c'est en fait parce qu'il y en a onze.
Déjà deux buts à votre compteur. Doit-on s'attendre
à vous voir jouer de plus en plus haut ?
J'essaie effectivement d'être plus proche des attaquants. Mais
depuis mon passage à Bordeaux, où Rolland Courbis
m'avait surnommé « le briseur d'attaques »,
j'étais plus habitué à évoluer vraiment
devant la défense. Il faut que ça revienne.
La dernière fois que j'ai frappé au but, la balle est
partie dans la tribune Auteuil et je ne sais pas si les spectateurs
ont rendu le ballon… (Rires.)
Dans quel domaine devez-vous encore progresser ?
Je dois continuer à marquer des buts mais aussi chercher
à réaliser plus de passes décisives. C'est ce que
font Patrick Vieira et Edgar Davids, les deux joueurs
détenteurs du bagage le plus complet en milieu de terrain.
Nicolas Anelka a dit qu'il resterait au PSG jusqu'à la Coupe du
monde 2002. Comptez-vous faire de même ?
Complètement. Je suis très bien à Paris et je
serai là en 2002. Pour moi, c'est une certitude. Après,
il y a des éléments que je ne maîtrise pas. Si je
ne donne pas satisfaction aux dirigeants, cela pourrait changer les
choses.
Propos recueillis par David Opoczynski