Article de Onze Mondial


ONZE MONDIAL: Le Marseillais Peter Luccin au PSG, c’est quand même une sacrée surprise...

Peter Luccin: Pas pour moi! Au vu de mes ambitions et de celles du club parisien, on ne peut pas parler de surprise. Dans l'optique de ma progression personnelle, j'avais besoin de continuer à jouer au haut niveau, ce que me proposait justement le PSG.

Ce qui signifie que l'OM ne t'offrait pas cette possibilité?

Oui. Quand j'ai rencontré les dirigeants marseillais, ils m'ont parlé d'"une année de transition". Des propos qu'ils ont régulièrement repris ensuite. Moi, je n'avais pas envie de cela: je ne peux pas attendre. Mes objectifs, et ceci dit sans aucune prétention, ce sont l'équipe de France A et la Coupe du monde 2002. Pour les atteindre, cela passait par une évolution et non pas par une stagnation. Je fonctionne ainsi depuis toujours.

Le PSG possède donc cet environnement favorable à ta progression?

Là aussi, le discours a été clair: jouer le titre en Championnat et réaliser un bon parcours en Champions League. "Beaucoup d'objectifs", "énormément d'ambition", voila les deux raisons qui m'ont poussé à relever le challenge parisien. Et la qualité du recrutement effectué prouve que ce ne sont pas que des paroles.

Il y a deux ans pourtant, quand tu t'engageais pour dix saisons avec l'OM, tu ne pensais sûrement pas te retrouver un jour t'entraînant au Camp des Loges?

Il est sûr que quand je suis arrivé à Marseille, c'était pour faire quelque chose de grand et sur la durée. L'OM de l'époque, avec les objectifs fixés et les joueurs en place représentaient un formidable tremplin. Dans ce contexte, tout semblait possible. Et sur un plan plus personnel, j'allais également pouvoir m'améliorer. La volonté d'aller vers le mieux se doit d'être l'essence de tout footballeur. En tous cas, c'est la mienne. Pour la prochaine saison, il apparaîssait que je ne pouvais plus tenir cet "engagement". Pour progresser, il fallait que j'aille voir ailleurs.

Donc à Paris. Mais, pour un gamin de Marseille, il semble presque "inimaginable" de faire ce choix.

Non! Même au plus profond de mon cœur, cette rivalité entre l'OM et le PSG n'a jamais existé chez moi. Moi, mon rêve de gosse ce n'était pas de jouer à l'OM mais de devenir footballeur professionnel. Après, issu de Marseille, il est certain qu'on espère que cela puisse se réaliser sous le maillot qui nous a fait vibrer. Mais le football de haut niveau tient assez peu compte de ce genre de considérations. Et puis, on mûrit aussi, on évolue et mon rêve aujourd'hui est de réaliser une belle carrière, pour que ma famille, mes proches, les "miens" soient fiers et contents de moi.


Tu avais quand même déclaré que tu n'évoluerais jamais au PSG?

Faux! Par respect pour ceux de ma famille qui sont originaires de Paris, je n'aurais jamais pu dire cela. Ceux qui m'ont attribué ces propos ont menti.


Crois-tu que l'amour du maillot puisse encore exister aujourd'hui?

Bien sûr. Moi, j'ai l'amour du maillot que je porte. C'est dans ma nature, mon caractère. Sur un terrain, je me défonce pour "mes" couleurs, mes partenaires. A Cannes, Bordeaux et Marseille, il en a toujours été ainsi. Il en sera encore de même au PSG.

Je veux parler "d'amour viscéral à un club, à des couleurs"...

Là, je dis non. Ce qui prime désormais, c'est l'intérêt du joueur. Pour Franco Baresi ou Paolo Maldini, on pouvait effectivement parler de fidélité. Mais s'ils sont restés aussi longtemps au Milan AC, c'est parce que ce club leur a permis d'évoluer pendant plusieurs années au plus haut niveau et de se bâtir un palmarès unique. Ils n'avaient pas besoin de partir pour progresser. En France, si. Il faut bouger.

Bordeaux, OM, PSG...

Que des bons clubs. Difficile de rêver mieux. Et avant, il y avait eu le centre de formation de Cannes, l'un des meilleurs de France. Partout, où je suis passé, j'ai appris, j'ai avancé. En Gironde, j'ai rencontré Rolland Courbis, un mec qui a fait confiance à un jeune presque inconnu de dix-sept ans...

Courbis, que tu as suivi à Marseille...

Et avec qui, la première année, ça a plutôt bien marché, avec une finale de Coupe de l'UEFA et une deuxième place en Championnat.

Un bon bilan?

Non, parce que moi, je veux être premier. Les titres de "vice-quelque chose" ne veulent pas dire grand chose. D'accord, il est formidable de disputer une finale de Coupe d'Europe, de rencontrer Parme et des joueurs fabuleux comme Thuram ou Veron, mais ça ne suffit pas. Ce qui compte, c'est gagner, ce que l'on retient, c'est la victoire.

A dix-neuf ans, c'est déjà pas mal.

Oui, mais ça va vite. Et puis, il n'existe pas d'âge pour gagner. Sur une saison, il ne reste que les titres, les champions.


Ta deuxième année marseillaise, par contre, s'est avérée nettement moins bonne.

Elle a même été catastrophique, à deux buts de la relégation. Les départs de Laurent Blanc et d'autres joueurs capitaux nous ont fait trop de mal. Après, on a plongé. Là, ça a été très dur. Etre hués, critiqués, "tués" dans la presse n'est pas facile à vivre, surtout quand on a vingt ans. C'est peut-être un peu exagéré, mais toute la saison, il y a eu des pleurs. Jamais, je ne me suis rendu à l'entraînement avec plaisir, l'esprit joyeux, le moral au beau fixe. On a terriblement souffert. Dans ces conditions, et je me suis battu pour cela, le principal était de quitter Marseille en laissant le club en D1. En fait, si on s'en est sorti, c'est grâce à l'ambiance à l'intérieur du groupe. Même au plus fort de la crise, elle a toujours été épargnée.

Si l'OM avait été européen, ton départ aurait-il été d'actualité?

Sûrement. En fait, il m'aurait été beaucoup plus difficile de quitter Marseille si nous étions descendus en D2. Je m'en serais voulu à jamais. Cela aurait aussi voulu dire que j'avais échoué. Avant de prendre ma décision, j'ai eu de bons rapports avec le Président Marchand et Abel Braga, le nouvel entraîneur. Ce qui n'a pas été le cas avec tous les gens du club. Certains ont même essayé de me "trimballer" au nom de "l'intérêt supérieur du club"... Je crois surtout qu'il y avait beaucoup d'argent en jeu. Alors je suis parti. Et je crois que pour l'OM, il était finalement mieux de me vendre

Tu as alors répondu favorablement aux dirigeants du PSG.

J'ai été emballé par leur proposition, leur idée de construire une grosse équipe, jeune, ambitieuse, brillante, capable de contrer les grosses écuries européennes. Après en avoir parlé avec ma famille, les principaux concernés, j'ai foncé.

L'accueil des supporters a été moins enthousiaste.

Oui, et j'ai du mal à comprendre qu'on puisse siffler un joueur de vingt et un ans qui débarque dans un club. Je ne suis pas entré au Parc des Princes avec mon statut de Marseillais. Moi, je suis là pour jouer, pour me défoncer, pour que le PSG atteigne les objectifs qu'il s'est fixés. Tout le monde sait que je suis Marseillais. Et alors, ça ne va pas m'empêcher de mouiller mon nouveau maillot, celui du PSG, et d'aller au bout de moi-même pour gagner.

Après la réception faite à Christophe Dugarry, sous le maillot bleu, le 16 août dernier, ton retour au Vélodrome s'annonce également très difficile.

Je serai sifflé, c'est sûr. Je le sais déjà. Que puis-je faire? Rien, c'est comme ça. On m'insultera, il y aura des banderoles, des pancartes contre moi. Voilà. Ils font ce qu'ils veulent. Moi aussi. Et quand je rentrerai sur le terrain, ce sera pour gagner. Tout ce climat hostile risque même de me motiver encore plus.

Tu vas déjà retrouver l'OM le 14 octobre prochain, au Parc...

Oui, et certains essaieront sûrement de me récupérer à ce moment-là pour leurs propres intérêts. Je n'ai pas aimé toute cette médiatisation faite autour de ce transfert. Tu te rends compte alors que beaucoup t'utilisent à leurs propres fins. Mais bon, je ne me prendrai pas la tête. En fait, ce sera comme la première fois que j'ai affronté Bordeaux avec l'OM. Ce sont des rencontres très bizarres pour le joueur concerné. On a l'impression de posséder une force supplémentaire, inexplicable, ces soirs-là. Comme si l'on voulait donner encore plus de regrets à ceux qui nous ont vu partir.

Tu avais d'autres propositions?

Une de Monaco et quelques autres provenant de l'étranger. Mais comme je désirais avant tout rester en France, j'y ai moins prêté attention.


Et à Monaco, après les incidents du Vélodrome de la saison passée, il existait sûrement un certain contentieux...

Mais non, parce que tout ce qui a été dit est faux encore. Lors du Tournoi Europe, j'ai retrouvé les Monégasques et il n'y a eu aucun problème. Vous croyez que si je m'étais trouvé dans "l'embrouille", les Monégasques seraient venus me parler comme ça. Vous croyez que Philippe Christanval aurait laissé faire ça. Il m'aurait dit: "Hé Peter, qu'est ce que tu fais?".

Pourtant, ton nom a été évoqué et pas un joueur n'a dit le contraire.

C'est ce qui me fait le plus de mal... Mon plus mauvais souvenir de la saison passée. Moi, je n'étais pas encore dans le tunnel quand j'ai vu ce "moulon" (bagarre générale) devant moi. Je discutais dans les marches... Sur le terrain, je suis chaud, c'est un fait. Mais de là à frapper un joueur, c'est impossible. Ça ne m'est même jamais arrivé quand je jouais dans mes quartiers, et pourtant, là, j'étais autrement plus "tendu". Sur un terrain, on est là pour donner du plaisir aux gens, pas pour frapper un mec qui fait le même métier que soi. Il n'existe pas un joueur de Monaco qui puisse affirmer que j'étais mêlé à cette affaire. Aucun!

Comment expliques-tu cette différence entre l'homme Luccin, gentil, disponible, et le joueur, parfois à la limite?

Dans la vie, je suis gentil, c'est ainsi. J'ai été éduqué comme ça. Quand je rentre sur le terrain, ce n'est plus la même chose. Je ne "calcule" plus rien. (Il soupire) Moi, je veux gagner, je ne veux pas que ce soit le mec d'en face qui connaisse ce plaisir. Mais bon, même si parfois il y a un petit écart de ma part, que je me montre un peu "chaud", il n'existe jamais rien de très méchant. Après le match, on va boire un verre et tout est oublié. Et puis j'apprends. Aujourd'hui, je canalise plus. Je m'imprègne du calme des joueurs qui m'entourent.

On t'entend aussi pas mal "aboyer", rameuter.

C'est vrai que j'aime bien parler. Mais cela vient aussi de ma position sur le terrain. Comme je touche beaucoup de ballons et que je vois bien les joueurs devant ou derrière moi, il m'est plus facile que d'autres de les replacer.

Revenons à ton transfert.
On aurait pu aussi t'imaginer accompagner Rolland Courbis, à Lens, pour une nouvelle aventure.

Certains y ont pensé. Moi, pas, même s'il existe entre nous, entre l'entraîneur et le joueur, une haute estime réciproque. Pour moi, Rolland sera toujours quelqu'un à part, celui qui m'a lancé en D1, qui m'a fait confiance, qui m'a permis d'être là où j'en suis aujourd'hui. Mais bon, il est inconcevable d'imaginer une carrière aux côtés d'un seul et unique entraîneur. Lens est un gros club, qui bouge bien, mais cette solution n'a jamais été envisagée. Ni d'un côté, ni de l'autre d'ailleurs. Dans ma tête, ça a été très vite clair: c'était le PSG et la Champions League.

L'éviction marseillaise de Rolland Courbis a t-elle-influé sur ton envie de départ?

Oh là, non! Dans ce milieu, on apprend très vite à se blinder contre ce genre de choses et de pratiques. Tout va si vite. Un jour en haut, le lendemain tout en bas... Même s'il y a eu beaucoup de croche-pieds entre Rolland et les dirigeants marseillais, cela ne nous regardait pas. Nous, les joueurs, n'avons jamais été placés au milieu de leurs discussions. Au moment d'un choix, il faut faire abstraction de toute considération humaine. Moi, de toute façon, je me fais à tout. Pour réussir dans le foot, il faut avoir des qualités physiques, techniques et psychologiques, mais aussi une gran-de capacité d'adaptation et de réaction.

La venue de Nicolas Anelka a-t-elle été déterminante dans ton choix parisien?

Non. Les dirigeants m'en ont parlé, ils ont évoqué le projet PSG dans son ensemble. Cela a suffi à me séduire et j'ai signé avant que le transfert de "Nico" soit conclu. Mais sans Nicolas, l'équipe aurait aussi été compétitive. Maintenant, ce qui est bien, c'est qu'avec lui, l'un des meilleurs attaquants du monde, elle va l'être encore plus.

Ton intégration semble s'être bien déroulée.

Tout s'est parfaitement passé. Depuis notre stage à Orléans, l'ambiance au sein du groupe est au top. Tout est réuni pour faire une grande saison, même si actuellement on éprouve encore parfois quelques difficultés à faire le jeu.

Comme à Metz, où vous vous inclinez 0-1.

Ce soir-là, on a confondu jeu en profondeur et longs ballons. On en a abusé. On a eu du mal à jouer ensemble et on a vu le résultat. Ça a facturé de suite: un but encaissé, une défaite et trois points perdus. Mais on va travailler et on va corriger tout cela. Ce qu'il faut, c'est jouer bien serré, se montrer solidaires, faire bloc, être une équipe. Les individualités ressortiront après, quand le collectif sera en place. Si on fait l'inverse, nos résultats manqueront forcément de régularité, notre jeu sera brouillon, désordonné, trop basé sur un exploit individuel.

Quels sont les favoris du championnat?

Le PSG, bien sûr. Je veux être champion. Au départ, on a le potentiel pour jouer la première ou la deuxième place. Maintenant, ce qui est dur, avec le PSG ou l'OM, c'est que partout où tu vas, tu es attendu. Et cette saison, au vu de l'investissement fait, du budget du club, du retour de "Nico", c'est encore plus vrai. Derrière, je vois bien Monaco, malgré les départs de trois joueurs importants. Saint-Etienne devrait être bien aussi. Ils sont costauds, ils jouent bien, ils se connaissent depuis longtemps, ont des automatismes... Un peu comme Bastia. On devrait aussi bientôt retrouver Bordeaux. Avec Kodjo Afanou et David Sommeil derrière, Michel Pavon au milieu, Christophe Dugarry devant, il n'y a aucune raison pour que ça ne marche pas. Lens et l'OM seront là aussi


Et en Champions League?

Comme nous qui avons suivi les différents mouvements de joueurs sur la scène européenne, les grosses écuries ont regardé le recrutement du PSG. Ils savent qu'il y a une bonne équipe. Alors, même s'il semble difficile de pouvoir lutter contre un club comme le Real Madrid capable d'investir plus de 400 MF pour faire venir Figo, avec déjà Raul et Morientes, ou d'autres comme Manchester United, je reste persuadé que nous pouvons aller très, très loin. Il suffit simplement que nous trouvions la confiance nécessaire pour évoluer à ce niveau.

Comment juges-tu le PSG 2000-2001?

Même s'il est difficile de parler de forces et faiblesses après seulement un mois et demi de présence, je peux déjà mettre en avant notre formidable potentiel offensif. Il ne se résume pas en effet aux seuls Anelka et Christian. Il y a aussi Laurent Leroy, Laurent Robert, Jay-Jay Okocha, Ali Benarbia ou Stef' Dalmat. Pour le reste, on attendra un peu, le mercato ou la fin de saison.

Philippe Bergeroo a-t-il évoqué la possibilité de te faire jouer libéro...

(Il coupe) Non, non, non... Je suis un milieu de terrain. C'est à ce poste que je me sens, que je joue le mieux, que je touche le plus de ballons et prends le plus de plaisir. Comme je l'ai également dit à Raymond Domenech, en Espoirs, je n'en ai aucunement envie pour l'instant, même s'il apparaît certain que dans quelques années je serai amené à jouer derrière.

L'an passé, tu as pourtant été convaincant à ce poste?

C'était pour dépanner. Maintenant, si on connaît un problème également cette saison, je dépannerai. Mais dans le cas contraire, c'est non.

Avec les Espoirs, tu as aussi récupéré le brassard.

Et j'en éprouve une grosse fierté. Déjà être retenu parmi les meilleurs jeunes Français fait vraiment très plaisir.

Une nouvelle aventure après la déception d'une élimination pour les Jeux Olympiques contre l'Italie.

Une énorme déception. Surtout qu'il y avait vraiment la place de passer. Sur ce match, on mène 1-0, on a des balles pour un ou deux buts de plus. On ne concrétise pas et à l'arrivée on se retrouve dehors. C'est toujours comme ça contre les Italiens. On a l'impression d'avoir le match en mains et ce sont eux qui gagnent.

Vous avez été bien vengés par les A.

Je n'y croyais pas, je pensais que jamais ils ne reviendraient. Champions du monde et champions d'Europe, qu'imaginer de mieux?

Ça donne des idées...

Oui, bien sûr. Ça donne surtout envie de rentrer dans cette équipe. Le problème, quand tu vois l'Euro qu'ils ont réalisé, c'est comment faire? Il n'y en a pas un qui s'est manqué. On en revient encore au collectif: jamais un joueur n'a voulu tirer la couverture à lui. C'est très fort. Maintenant, je rêve et j'ai des ambitions. Je ne supporterai pas de passer à côté de la Coupe du monde 2002.

Il va falloir se montrer très fort pour intégrer le groupe Bleu.

Oui! Mais si j'y parviens un jour, ça n'en sera que meilleur. Cela signifiera quelque chose. Mais le plus dur, ce sera alors d'y rester. Il y a une telle qualité, une telle densité de talents. Prouver, intégrer, confirmer, durer, tels sont les charmes d'une sélection nationale...

Apparemment, ça te fait très envie.

Evidemment. Evoluer avec des joueurs de cette renommée, de cette qualité, ce serait beau. Le top! Mais bon, je garde les pieds bien sur terre. Pour l'instant, je suis en Espoirs et notre but, c'est la qualification pour le Championnat d'Europe.

Le fait d'avoir évolué avec les Henry, Trezeguet, Anelka, en Jeunes, ça donne quand même envie d'y aller le plus vite possible?

L'équipe de France, seule, a suffisamment d'attirance. En fait, il faut faire la différence entre fixation et obsession, obnubilation même. Parce que quand on y croit trop tôt et trop fort, on peut vite se prendre une claque dans la tête. Mais il est évident que si je joue au football, c'est pour jouer en équipe de France A. Maintenant, la marche à gravir entre les Espoirs et les "grands Bleus" est très haute, énorme même. Et tout ceci passe par la progression, un bon Championnat, une bonne Coupe d'Europe, un bon état d'esprit et du travail, beaucoup de travail.

Et le plaisir dans tout ça?

Mais il est là, présent tous les jours, sur le terrain et en dehors, avec ma famille et Sandra, ma fiancée. Le vrai bonheur, c'est de les voir tous les jours en bonne santé. Mais tout cela, c'est Dieu qui décide. Et puis, il y a aussi les amis, Ali et John Zebina. Vous le connaissez? Il est à la Roma... Il va faire très mal!