PSG-OM (11e journée)
Luccin : « Dur pour le vaincu »
Nous débutons notre série d’interview avant le choc de vendredi par le plus marseillais des parisiens : Peter Luccin. Le capitaine des espoirs sait l’importance de cette rencontre pour les supporters et pour Paris qui doit engranger les points à la maison. En même temps, il tient à dédramatiser l’enjeu.
Psg.fr -. Peter, vendredi ce sera forcément un jour à part
Peter Luccin : « C’est sûrement un match à part compte tenu de l’effervescence qu’il suscite ici au camp des Loges. Lorsque je jouais à Marseille, je voulais gagner contre Bordeaux, ici ce sera contre Marseille. Et puis, tous mes amis de Marseille seront bien attentifs. »
Psg.fr -. Mais quand même, ce n’est pas n’importe quel match ?
PL : « Tous les matches sont à redouter, mais il va falloir gérer celui-là du mieux possible. Mais attention, pas question de le jouer avant dans ma tête. C’est de toute façon la même motivation que pour les autres matches qui m’anime. »
Psg.fr -. En même temps, vous semblez tous très sereins
PL : « Peut-être que notre position en championnat nous aide à être plus serein et a abordé plus tranquillement ce match. Mais on l’a vu contre Monaco, Marseille est capable de bien jouer face à de grosses équipes (victoire 2-0), il faudra donc faire attention. »
Psg.fr -. Que penses-tu des ennuis actuels de l’Olympique de Marseille ?
PL : « Ça ne me regarde pas trop, je préfère ne pas trop en parler. Mais Paris et Marseille ne sont pas les mêmes clubs, et si Paris a aussi connu des crises, ce n’est pas le cas depuis que je suis là. »
« On se parlera au téléphone après »
Psg.fr -. Tu as évidemment encore pas mal d’amis à Marseille. Vous êtes-vous appelés cette semaine ?
PL : « J’ai toujours des contacts avec Blondeau, Camara et Gallas notamment. Mais si cette semaine on ne s’est pas trop parlés, on se reparlera sûrement plus au téléphone après le match. Pratiquement tous les joueurs se connaissent sur le terrain. Il y a beaucoup d’amis. »
Psg.fr -. Qui et quoi faut-il craindre vendredi soir ?
PL : « Marseille fait partie des équipes en concurrence directe avec nous dans la course au titre. Mais vendredi soir, je crois que notre principal adversaire ce sera nous. Reste qu’avec les joueurs que l’on a, on peut tout casser cette saison. »
Psg.fr -. D’une manière générale, comment analyses-tu ce début de saison ?
PL : « Le début de saison est assez satisfaisant, aussi bien personnellement que collectivement, car nous en avons déjà discuté ensemble. Mais nous en voulons plus. »
Psg.fr -. PSG-OM lancera un long mois d’octobre bien rempli... ?
PL : « Pour être plus confiant avec les nombreux matches qui nous attendent encore en octobre, et aussi pour trouver un peu de sérénité, le match capital c’est PSG-OM. Je crois que ce sera dur pour le vaincu. »
« Pas d’accord avec Courbis »
Psg.fr -. Quels souvenirs gardes-tu des PSG-Om de la saison dernière ?
PL : « L’an passé je n’avais pas joué au Vélodrome (4-1), seulement le match au Parc qui s’était bien passé pour nous (défaite 2-0 du PSG, la dernière en date au Parc des Princes, nda). »
Psg.fr -. Ce matin dans France Football, Rolland Courbis déclarait que la « D1 est au bord du ravin ». Penses-tu justement que des matches comme PSG-OM peuvent prouver le contraire ?
PL : « Pour moi, ce championnat est toujours aussi bon et n’a pas régressé, donc PSG-OM ou pas, je ne suis pas d’accord avec ça. »
Psg.fr -. Tu parlais toute à l’heure de Patrick Blondeau. C’est quelqu’un qui a compté dans ton choix de signer au PSG
PL : « Patrick Blondeau m’avait conseillé de venir à Paris. C’est quelqu’un que j’aime beaucoup. Mais il est vrai que par rapport à l’accueil que je pouvais avoir ici, j’ai hésité au début. Mais pour ce qui était de l’équipe et du jeu, j’ai vite fait mon choix. Et cette décision, je l’ai prise seul. »
Psg.fr -. PSG-OM ou pas, les ambitions de Peter Luccin resteront intactes
PL : « Paris est un club ambitieux qui s’est donné les moyens de son ambition, et même si on me dit toujours qu’à 21 ans tu as le temps, moi je crois le contraire, je n’ai pas le temps. »
Propos recueillis par José Carlin