Pour gagner, il va falloir faire du jeu
Vainqueur de Lens (1-0) samedi soir au Parc, le PSG se donne de l'air
et remonte à la 10e place du classement. La qualité du jeu proposé par
les Parisiens ne suffit pas pour autant à rétablir la confiance qui
leur fait défaut depuis plus de deux mois. Pourtant, à dix journées de
la fin du championnat, Paris n'est qu'à cinq points d'une place
européenne. Comme tous ses coéquipiers, Peter Luccin reste optimiste
et ne cache pas son soulagement. Même s'il avoue qu'il reste du
travail, avant le périlleux déplacement à Nantes, samedi prochain.
Que retenez-vous de la victoire contre Lens ?
Nous sommes très bien entrés dans le match. Nous avons beaucoup gêné
les Lensois, c'est pour cela que nous avons marqué. Notre force a été
de récupérer le ballon haut, pour trouver très rapidement nos
attaquants. En fin de première période et en début de deuxième, nous
l'avons un peu moins bien fait. Le plus important était de renouer
avec la victoire, mais nous savons qu'il reste des choses à rectifier.
Justement, vous décrochez trois points sans vraiment vous rassurer
Peut-on parler de déclic ?
Ce n'est pas la première fois qu'on parle de déclic. Alors, on va
laisser ce mot de côté. Si on gagne jusqu'à la fin du championnat sans
la manière, on s'en moque complètement. Cela dit, pour gagner, il va
falloir faire du jeu.
Que pensez-vous du nouveau rôle de Nicolas Anelka ?
Il a joué en position de meneur de jeu. Ce n'est pas vraiment son
rôle, parce qu'il aime aller vers le but. Malgré cela, il a fait de
belles choses. C'est une option de plus pour le PSG, c'est bien.
Luis Fernandez change de dispositif tactique à chaque match. Dans
ces conditions, est-il facile de trouver des repères ?
Nous n'avons pas le choix. Nous sommes professionnels et nous devons
savoir nous adapter à ce genre de situation. Contre Lens, nous avons
évolué à trois au milieu. Parfois, nous jouons en losange. Le plus
important est de retrouver confiance en nous. Luis Fernandez s'y
attache.
Où en êtes-vous physiquement ?
Nous avons changé de préparateur, et donc de système d'entraînement.
Face à Lens, on a commencé le match à fond et on a tenu. C'est mieux.
D'un point de vue personnel, comment vous sentez-vous ?
J'ai perdu des ballons quand j'ai essayé d'aller de l'avant. Mais la
victoire fait oublier beaucoup de choses. On va pouvoir se reposer.
Nous sommes heureux de ce succès.
Que vous inspirent les arrivées de Vampeta et de Pochettino ?
C'est bien. Voilà deux joueurs d'expérience avec des statuts
internationaux. Vampeta est très technique, Pochettino à une
réputation de joueur rude sur l'homme. Je pense qu'il ne connaîtront
pas de problèmes d'adaptation.
Article du Parisien du 29 Janvier 2001.